Maewenn Jones

« citation de votre choix »

Il était une fois, une humaine qui se prénommait Jezabel Circé Jones, aussi connue sous le nom de Jazz, née un certain 26 Mai 1990 ce qui lui fait donc vingt-et-une années. Un jour, quelqu'un lui fit la remarque qu'elle ressemblait beaucoup à la célébrité Amber Heard, mais ça ne l'a pas surpris pour le moins du monde car Jazz est habitué à ce genre de remarque.

Spoiler:

“ they call me crazy girl „

J'étais surnommée ''la folle'' par environ, la moitié du village. Le problème d'habiter dans un trou paumé, c'est qu'ils pensent tous être sains d'esprits. Au moindre faux pas, vous passez pour la débile nationale. Malheureusement, c'est tombé sur moi. Comme si j'étais pré-destinée à ce rôle. C'est con hein? Non, en fait, ce sont eux qui sont cons. Ils m'exaspèrent, tous autant qu'ils sont. Vous connaissez la méchanceté légendaire des enfants. Oui, j'sais, ils sont jeunes, ils faut leur pardonner. Mais moi aussi, j'étais jeune et naïve, petite chose fragile un peu trop rêveuse. Voilà pourquoi j'étais leur cible préférée. Peut-être aussi parce que je passais mon temps à parler de choses qui n'existent pas. Enfin, ça n'existe pas pour eux. Parce que pour moi, ces choses étaient belles et bien réelles. Alors forcément, dès que le mot ''extra-terrestre'' a passé la barrière de mes lèvres, j'étais fichue. Mon père m'as toujours défendu. En même temps, il avait intérêt. Après tout, c'était lui qui me mettait ces foutues histoires d'aliens dans la tête. Alors, forcément, on est devenu ''la famille de fous''. Tant que mon père était là, je pouvais tout supporter. Mais il est mort lorsque j'avais douze ans. Ma mère est miraculeusement revenue de chez Tante Martha, où elle s'était enfuie dès que les rumeurs avaient commencé à circuler sur notre compte. Ma mère est faible, ma mère est une trouillarde. Je lui aurait volontiers pardonné si elle ne m'avait pas envoyé dans un asile lorsque j'eus quinze ans. Pour ''me faire comprendre que tout ça n'existe pas''. J'y suis resté deux ans. Ça m'as réellement rendue folle. Vous saviez que c'est établissements sont censé nous aider à guérir d'une quelconque maladie mentale? Et bien en fait, c'est totalement le contraire. Tu en ressort totalement chamboulé et encore plus taré qu'à l'origine. C'est mon oncle Charlie, le frère de mon père, qui m'as recueilli. Je ne voulais plus revoir ma mère. J'aime bien mon oncle Charlie. Il est cool. Il se fiche de tout. En fait, il ressemble à mon père. Sauf qu'il habite près de la zone 51. Je me souviens que l'on passait des soirées, affalés dans de vieilles chaises de camping déglinguées, les yeux rivés sur la base, à regarder ces drôles de lumières défiler dans le ciel. Sûrement les meilleures années de ma vie. Après, on a déménagé à Spring Valley...

“ and now, i'm a space cowgirl „

Je croyais que j'allais m'ennuyer comme un rat mort ici. Pourtant, ça a été le contraire. Personne ne me connaissait, personne n'avait jamais rien entendu à propos de moi. J'étais une inconnue de plus. Totalement normale. Je n'avais plus mit les pieds dans une école depuis quatre ans. Pas de diplôme donc pas de job bien payé. A vingt ans, j'acceptais un petit boulot de serveuse au Morrison Lounge. C'était pas top. Un an plus tard, le boss de l'Irish Coffee me proposais le même poste mais avec un salaire un peu plus intéressant. Et une meilleure ambiance. Au moins ici, on s'entend parler. J'ai accepté et j'y suis toujours...