Les premiers cris du nouveau-né ricochèrent sur les murs immaculés de la pièce, l'emplissant ainsi de ses notes perçantes qui répétaient toujours le même refrain. L'homme qui tenait l'enfant, tout vêtu de blanc, s'avança vers la femme suintante à bout de forces qui était étendue sur le lit, cheveux plaqués contre son crâne. Sa respiration saccadée couvrait à peine les pleurs du bébé qui ne cessait de vider l'air de ses minuscules poumons et malgré l'épuisement qui en venait même à garder ses yeux mis-clos, un faible sourire étira ses lèvres. Un sourire ému. Un sourire apaisé. Un sourire qui exprimait tout son soulagement, toute sa joie, toute sa peine, toute sa douleur. Si seulement le père avait été là pour voir sa merveilleuse fille...

L’enfance de Eleanor aurait très bien pu se révéler aussi ennuyante que celle de sa mère mais heureusement, sa mère décida de laisser beaucoup de liberté à sa fille. Un erreur ? Sûrement vu la façon dont la demoiselle grandit… Eleanor a vu le jour un soir d'hiver, il était alors 18h30 lorsque sa mère se rendit compte que sa petite fille allait arrivée d'un moment à l'autre. Elle naquit finalement le 19 décembre à 23 heures précise.
Eleanor n'était pas une fille malheureuse. Oh non, loin de là. Bien qu'elle n'ait jamais connu son père, elle avait toujours pu compter sur sa mère pour la guider et la soutenir durant les périodes difficiles.Il semblerait que sa mère lui donne toutes les libertés possible, mais est-ce réellement lui rendre service? Personne ne peut le dire, seule Eleanor peut savoir ce qui est bon pour elle et ce qu'elle veut, mais sa chance pourrait bien tourner un jour ou l'autre et la jolie princesse pourrait bien tomber de son piédestal.